Résistances à la maternité et à la paternité
Hostilité à la filiation
La naissance peut provoquer de multiples réactions dans la parenté proche, les sentiments hostiles à la filiation refont surface à cette occasion. Le fait d'avoir des enfants n'implique pas avec certitude qu'on les ait réellement souhaités. Dans bien des cas, les enfants sont conçus non pas pour eux-mêmes mais pour d'autres raisons plus ou moins évidentes. La naissance des enfants est alors ressentie comme une contrainte empêchant d'accéder à la vocation première ou à une autre forme de vie plus libre. La naissance de la génération suivante fait écho à ces sentiments hostiles à la filiation qui étaient jusqu'alors refoulés.
Des résistances à la maternité et à la paternité peuvent être soupçonnées lorsque nous retrouvons les éléments suivants dans le roman familial: fille-mère, enfant naturel, enfant conçu sans être désiré, enfant issus de viol, enfants non reconnu et abandonné, couple stérile ayant caché leur stérilité.
Signes de résistance à la maternité
Lorsque l’enfant tarde à être conçu, il est intéressant de regarder l’ensemble de l’arbre généalogique sur deux, trois, voire quatre générations et recherchez les signes suivants: régime alimentaire entrepris durant la grossesse, efforts physiques exagérés pendant la grossesse, prise de risques inconsidérés pendant la grossesse, hésitations à garder l'enfant, accouchement prématuré ou provoqué.
Durant les deux ou les trois premiers mois, la mère et le père hésitent parfois entre grossesse et avortement. Or, il semble acquis que le foetus perçoit quelque chose de l'ambivalence dont ses parents sont sujets.