Article pubié le 27 février 2014

Les psychanalystes Nicolas Abraham, d'origine hongroise, et sa compagne Maria Török ont publiés en 1978 un ouvrage intitulé L'Écorce et le Noyau qui met en exergue les concepts de crypte et de fantôme.

Leurs recherches psychanalytiques leur ont permis d'étudier les cas de personnes ayant fait certains actes ou prononcé certaines paroles "comme si ce n'étaient pas elles", comme si quelque chose, ou quelqu'un avait agi à travers elles à ce moment.

Ainsi ils émirent l'hypothèse qu'un fantôme transgénérationnel s'exprimait à travers eux, fantôme d'un ancêtre ayant créé lors de son existence une crypte : un secret, un non-dit, un acte inavouable, un traumatisme, etc., qui n'aurait pas été métabolisé dans le psychisme de celui qui l'a vécu et serait resté du domaine du refoulé.

Les membres des générations successives verraient à certains moments un "fantôme psychique" se manifester par des actes ou des paroles manquées.

Nicolas Abraham et Maria Török posent ainsi la question de la transmission psychique transgénérationnelle.

Les descendants des porteurs de cryptes sont affectés par un fantôme. L'effet fantôme résulte des lacunes laissés dans le psychisme de ses descendants par le secret du porteur de crypte.

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