Article pubié le 13 octobre 2011

Le génosociogramme n'est pas un arbre généalogique situant la parentèle. Ce qui est important, c'est la façon dont l'auteur de cet arbre "fantasmatique" perçoit les personnages et les liens qui les unissent et qui le lient à ses ascendants et collélatéraux et à leurs rôles. Ce sont même parfois les blancs, les trous de mémoire de la famille qui en disent long (comme les silences sur le divan) en ce qui a été "rayé" de la mémoire familiale.

Extrait de: "Aïe mes aïeux", Anne Ancelin Schützenberger

Tout arbre généalogique est fantasmatique d'autant plus qu'on le fait remonter dans l’histoire des familles. Nombre d'enfants ne sont pas les enfants génétiques de ceux qui les ont déclaré ou baptisé. Et plus on remonte, plus cela tombe sous le sens. Pourtant, les événements en relation directe avec les protagonistes constituent le substrat de ce qui s'est transmis jusqu'à nous. Que ces protagonistes soient désignés ou qu'ils soient tus. Y sont présents les acteurs des microcosmes successifs auxquels nous devons le jour (parents, parenté, amants, groupe social...). Ainsi, tout arbre généalogique factuel, tant soit peu volumineux, est néanmoins un arbre allégorique, socio généalogique.

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